dimanche 31 octobre 2010

Colore le monde



 Dario Argento lui aussi à eu droit à la fois à un hommage à travers ce clip de Primal Scream, mais aussi à être réadapté par son style si particuliers dans ce dernier, pour ne pas dire piller même. Les idées du réalisateur transalpin sont le plus souvent d'ordre esthétique, afin de générer des ambiances si particulières et qui est le dénominateur commun de son style, car elle sont mise au servie du récit de ses long métrage. Ceci que ce soit dans la hiérarchisation de ses plans, de son sens esthétique soigné et de la grande mise en scéne, que celle-ci soit d'ordre des mouvements de caméra ou picturale à travers l'utilisation et le soin de la lumière. C'est alors presque normal que son style baroque soit présent dans le format visuel de la promotion musicale, afin d'en tirer meilleur partie.



Ici Scissors Sisters s'inspire autant d'Argento que de Jodorowsky. Ce n'est quasiment plus un vidéo clip, étant donné que le groupe n'est pas présent en soi. Mais un petit film, tel un trailer complet d'un long métrage fortement symbolique et hypnotique au final. Bien que celui-ci regorge de beaucoup plus de plan et de signe que le dernier. Il va dans le sens de la surexposition de signes qui ne donne plus aucun sens, hormis celui de la l'esthétique à l'état pur, dénuer de contexte.

vendredi 15 octobre 2010

La symbolique sexuelle au cinéma, à travers 3 exemples

De tout temps, le non dit est parfois plus important que ce qui est montré, cité ou dit clairement. Le fait de le cacher, occulter et évoquer le motif principal vient au final à le nommer, ceci de manière plus ou moins fine selon son auteur. La censure et la morale d'autrefois donnait du jeu et de la matière à inventer pour les cinéastes, afin de la contourner et d'aller plus loin par moment dans la symbolique. Alfred Hitchcock s'amusait antan à faire passer un trains dans un tunnel, ceci pour imager une nuit d'amour entre les deux protagonistes. D'autres cinéastes appellent d'autres types d'images mentales afin de faire le lien.


El, Luis Buñuel.


Motor Psycho, de Russ Meyer.


Le clan des Siciliens, d' Henri Vernueil.

mercredi 6 octobre 2010

Le grand écart

( Article dans son intégralité, ou peu est à rajouter.)

Une rencontre assez improbable entre Jonas Mekas et Martin Scorcese était programmée à Pantin, dans le cadre de cette rétrospective. La visite bien réelle du premier au second, alors en plein tournage du film Les Infiltrés, s’est déroulée à Boston, alors que Notes on an American Film Director at Work : Martin Scorcese était programmé dans le cadre de la rétrospective « New york vs New York. » Voici pour la toponymie.

Une belle étrangeté se dégage de ce film de Jonas Mekas, une rencontre entre deux esthétiques et deux personnages qui n’occupent pas, c’est le moins que l’on puisse dire, la même place dans le champ cinématographique. Si l’œuvre de Scorcese est peut-être et même sans doute une sorte de journal intime, on ne peut pas dire qu’elle partage grand chose avec celle de Jonas Mekas : images « artisanales », marginales et fragiles pour l’un, cinéma certes indépendant pour l’autre, mais riche, spectaculaire et puissant. Mais c’est tout l’intérêt de Notes on an American Film Director, l’instauration d’un dialogue entre deux régimes d’images qui ne sont pas faits pour se rencontrer. Pour beaucoup, il s’agit d’images d’images ; ces scènes et ces personnages, dont la star Léonardo Di Caprio, de Scorcese contenues dans un film de Jonas Mekas, on peut dire que ça ne manque pas de sel. Puis surtout, cette manière qu’à la caméra du second d’être aimanté par le combo par lequel Martin scrute avidement, exalté comme un gosse par un nouveau jouet, sa belle machinerie bien huilée.

Mais Notes on an American Film Director n’est pas composé que d’images d’images. D’abord parce que le réalisateur d’origine lituanienne fabrique d’autres images, les siennes, à partir des images d’un autre, notamment en y intégrant la mélancolie et la gravité d’un Concerto pour violon de Bach. Mais ce n’est pas l’essentiel. Pris dans la folle dynamique centrifuge du cinéma de Scorcese, la caméra rejoint parfois le centripète. En effet, elle s’attarde parfois sur la périphérie des choses, sur ce qui ne sera pas contenu dans Les Infiltrés, ni dans aucun film du réalisateur de Taxi Driver. L’appareil quitte alors la lumière artificielle des réflecteurs pour aller à la rencontre d’une autre, naturelle celle-ci, il se promène à la surface des vitres brisées et fatiguées d’un hangar désaffecté, le long de fils électriques. Ici, Jonas Mekas rejoint son cinéma, compose son film ; celui d’un infiltré en territoire certes non hostile, mais étranger.

Arnaud Hée et Camille Pollas.



LE MEPRIS



La pertinence d'un artiste est souvent subjective, elle est souvent valoriser selon l'œil du spectateur et de son niveau socioculturel. Mais quand celui-ci combine des stars au service de son œuvre, les auto-références ironiques, un discours engagé qui lui se répercute encore de nos jours de manière étonnante. Mais avec également une sémiologie propre et des idées de montage, on ne peut que saluer le travail.