mardi 17 août 2010

MINA VAGANTI ( le premier qui l'a dit).



Les deux titres ci-joints de ce film non rien à voir ensemble mais révèlent bien sa double ambiguïté au final. Mais aussi la bêtise des distributeurs au moment de choisir un nom à l'étranger, comme le souligne le personnage du fils dans le film d'Almodovar, " Tout sur ma Mère".
"Le premier qui l'a dit" révèle bien le sens du film, son coté comique de situation et toutes les possibilités qui lui sont offerte grâce à ce registre. Le titre original lui, "Mina Vaganti", signifie bombe à retardement et son sens est bien expliqué dans le long métrage, sur le fait de garder des secret qui ne peuvent le rester et dans le fait de s'assumer. Celui-ci tire beaucoup plus vers le registre du drame mais qui est couplé à la perfection avec la comédie dans la seconde partie du film.


Tommaso est un jeune homme qui retourne chez lui pour les vacances, dans le sud de l'Italie. Il compte révéler son homosexualité et son envie d'être écrivain à sa famille, qui eux gèrent une fabrique de pâtes et voulaient l'intégrer dans la tradition familiale. Il en parle tout d'abord à son frère, qui lors de la tentative de son discours le coiffe sur le poteau et le devance en clamant lui le premier son homosexualité, ceci lors d'un repas en famille. Tommaso devient alors le "seul" espoir de cette famille traditionnelle, dont il va tenter de s'accommoder un temps. Par la suite viendra mettre à mal ces plans et le faire prendre conscience de ce qu'il est ces amis de la capitale, avec leurs différences et dans le fait de s'assumer.
Cette dernière partie est la plus réussie du film. Tout le comique de situation que peut générer les différences entres les amis de Tommaso et sa famille explose lors de leurs confrontation. Surtout sur le fait de jouer à être normal pour tout le monde; de beaux jeunes hommes "normaux" pour les folles de la ville pour paraitre et des parents aimant et ouvert qui les recevaient comme tel.

On peut facilement voir à travers ce film une certaine critique de la part du réalisateur Ferzan Ozpetek. Ceci envers l'Italie d'aujourd'hui, qui plus est de la part d'un étranger, donc plus critique peut être. Que ce soit envers l'Italie contemporaine, héritière del Cavaliere, des traditions les plus ankylosés ou encore des fantômes d'autres cinéastes ayant évoquer la petite bourgeoise transalpine sous diverses formes et genres. Malgré tout ça, le film reste une comédie d'auteur, avec un partie pris de traiter un sujet, tel que l'homosexualité sur fond de comédie et de drame. Cependant le trait est léger dans le traitement, du sujet et de ses problémes, ça reste sur le ton de la comédie. Avec également comme principaux atouts des chansons d'amour et de superbes paysages du sud de l'Italie, pour contrebalancer son discours.

Au final, le film est simple et beau sur un sujet compliqué et dramatique, la réside tout le charme du film.