samedi 7 février 2009

AGAINST THE DARK

Ce film est exceptionnel, c'est une véritable oeuvre de génie. Ce n'est pas sa réalisation, sa photographie ou encore ses effets spéciaux qui le rende si sensationnel, mais son casting.
Le synopsis est simple, efficace, un virus mutagène, transforme les hommes, les femmes et les enfants en une sorte de monstres cannibales.(ce ne sont ni des zombies, ni des vampires)
Ce qui est amusant, c'est que les créatures sont un mix assez bien pensé de toutes les évolutions abordés dans les nouveaux films de genres, ils sont un peu comme les infectés de 28 jours plus tard, les vampires de Blade 2 avec un zeste des zombies de Land of deads. Enfin bref, les humains, eux, se cachent, ils ont peur, ne vivent que le jour (tiens ça me rappelle un film avec Will smith ça). En gros, ça devient invivable et c'est la qu'ils interviennent, un groupe légendaire, d'anciens soldats surentraînes, décapitent, égorgent et trucident c'est méchants, ils sont quatre et leur chef n'est autre que, STEVEN SEAGAL!
Steven seagal...lorsque j'ai vu cette bande annonce, mon sang n'a fait qu'un tour, mais comment, pourquoi, qui?! Et comme si ça ne suffisait pas, un des membres de cette milice invincible, est Tanoai Reed, le cousin de THE ROCK...wouaaaaou
Pour la production de ce film nous retrouvons nos amis roumains de Castel Film Romania, habitués du genre, avec a leur actif l'excellent "Ils", la première version, et deux volets de la saga des "Hellraisers". Viens ensuite Steamrollers, évidemment ce nom n'est pas totalement inconnu, c'est la maison de production montée par Steven seagal, c'est d'ailleurs intéressant de se rendre compte que pratiquement tout ses films sont auto-produit, que voulez vous c'est un artiste. C'est deux maisons et la MGM, qui elle n'est plus a présenter, confieront la réalisation a Ricardo Crudo, dont je ne connaissais que American buffalo et sa présence en tant que camera operator sur Donnie Darko, il réalise la donc son premier film. Le scénariste, Mathew Klickstein, avait participé au superbe opus d'American Pie, Band camp. En gros une équipe folle, un film de passionnés, parce qu'il faut bien être passionné pour faire un film pareil.
Donc je trouve le trésor, dans le placard magique que m'a refilé Franck oz et m'installe. Lorsque le film commence je ressens la même sensation, en mille fois plus intenses, que la première fois que j'ai embrassé une fille, les mains moites, la poitrine qui se gonflent de soupirs incontrôlés...Le film répond assez bien aux critères du genre. Steven, bien sur, évolue tout au long du film de façon très naturelle, en fait je pense que Steven seagal, ne joue jamais de rôle, c'est juste des mises en situations de Steven seagal.

Je ne vous révèlerez aucuns passages de ce film, mais je vous rassure,
Steven seagal est exceptionnel, il a un sabre et il court toujours avec des très petits pas, sort de nulle part, comme si on lui avait dis "c'est a toi Steven".

Que dire de plus, je n'ai rien a ajouter si ce n'est, n'attendez pas ce film au cinéma, il ne sortira qu'en DVD. Il ne faut évidemment pas essayer de le télécharger, c'est illégal.

et comme dit Steven, "moi aussi j'ai envie que vous voyez le jour a nouveau..."


John Carpenter, le charpentier du cinéma.

John Carpenter est avant tout un gars cool. Il est un peu comme Tom Savini, le spécialiste des effets spéciaux faits à mains. Un mec de soixante ans mais avec la mentalité d'un adolescent figé dans les sixties. Il aime regarder des films d'horreurs, parler de Comics avec ses potes cinéastes et mater des matchs de basket, ceci en fumant des joints. Il n'a aucunes prétentions sur le plan artistique, si ce n'est celle d'être un type qui fait des films d'horreurs et s’étonne toujours du succès, de son "œuvre", et particulièrement en France. Il n’est peut être pas un artiste dans le sens classique du terme mais c'est un des plus grands réalisateur encore vivant ( tout comme le pense Nicolas Saada, des Cahiers du cinéma ) et cela nous suffit car cela se voit dans ces films. Il fait du bon cinéma, divertissant, rythmé et jouissif. Il n’en demeure pas moins inquiétant dans son propos et ça sur des sujets traités via ce qu'il fait le mieux, le film de genre.


Il jouit d’un prestige sans précédent loin de chez lui, outre-atlantique, en France, lui-même le reconnaît et s’en amuse en ne le prenant pas aux sérieux. La prestigieuse revue « Les cahiers du Cinéma » ont édité en DVD il y à quelques temps déjà, quatre de ses meilleurs films dans sa période des années 80, avec des versions remastérises, des documentaires différents à chaque film et de nombreux suppléments sur sa filmographie. Plusieurs documentaires déjà lui ont été consacrés, c'est en tant que fan et professionnel du documentaire qu'ils sont allés lui rendre visite sur place, à Los Angeles, comme on rendrait visite a un héros, (un type qui aurait sauvé le président retenu sur une île par des taulards, par exemple). Il n’y a pas que sa domiciliation de pirate à Hollywood, de marginal qui le rend si populaire chez nous. Non, c’est avant tout son style, mais plus encore son héritage filmique qui le rend si intéressant, si applaudit dans notre pays. Il pourrait même être affilié à l'école «hitchcockohawksien», si ce n'était pas aussi pompeux, ( terme si cher à la bande de tête de Turcs à André Bazin, dans les débuts des Cahiers ). Il à cette façon si particulière de réaliser un film en studio. Il sait tirer le meilleur parti d’une histoire souvent banale, tiré d’un roman de gare où encore d'une bande dessiné moyenne. Il fait de la réalisation et de ses acteurs, une religion, il sait conférer, insuffler une autre dimension que celle que l'on peut apprécier aux premiers abords. Il adopte une façon classique de réaliser, comme avec le quatrième mur comme invisible, avec le moins de mouvements de caméra possible, insinuant une mécanique visuelle sophistiqué, comme faisait les deux grands réalisateurs de l'équation magique par la seule force du cinéma. Cette recette si prolifique, nous pose un constat de dix-sept films magnifiques aux long de sa carrière, ainsi que de nombreux travaux pour la télévision, pour Hollywood, ça c'est un gage de respect, surtout pour une mec qui vient d'un milieu plutôt raillé, comme le film de genre.



Comme si ça ne suffisait pas, il est bon de préciser que c'est lui qui à composé quasiment toute les bandes originales de ses films, dont on pourrait aussi traiter et analyser sous tous les revers, de part sa grande habilité à créer des ambiance sonores si oppressantes et originales. C'est un véritable artisan, un orfèvre du cinéma et il compose chacun des titres de ses bande originale comme un vernis qui figera dans nos cerveaux, ses images animés.

Bien que pratiquement toutes instrumentales (hormis l’hilarant « Big Trouble in Little China », avec son groupe The Coupes de Villes), les morceaux, dépeignent cette folie, cette aliénation de l’être par la ville dans un contexte moderne. Ces boucles répétitives et lancinantes, suscite l'angoisse que peut provoquer ces images et en appelle à une certaine humanité en chacun qui nous permets de faire face a l’ennemie tapis dans l’ombre, où encore comment résoudre le problème avec ces semblables. Même lorsque dans son film le plus aboutie, autant artistiquement que dans son compromis hors du happy end si cher à Carpenter, qu'est The Thing. Le rôle du compositeur est alors attribué au grand Ennio Morricone, pour lui laisser toute la place à une réalisation qui fût laborieuse au Canada et en Alaska. Carpenter alors ne trouve qu'a lui dire " moins de notes, maestro."

En deux mots comme en cent à travers ces image et sa musique : "reste cool".


mardi 3 février 2009

POPULAR


Laves toi correctement!!!
Ma mère ne savait pas ce qui se tramait derrière la porte de la salle de bain, un ado avec une boule dans la gorge observant son corps d'écrevisse et sa peau tanné par une acné violente.
En fond, Popular, plus qu'une simple chanson, elle avait en elle tout les malheurs et toutes les angoisses d'un adolescent de 14 ans. Des les premières notes, j'entamais une danse rituelle retenue et pleine de désespoir.
C'est en 1996, le 18 juin, qu'est sortie l'album High/low, Popular fut le single phare et le seul d'ailleurs a avoir eu un impact médiatique, plus que Nirvana, ce groupe m'était le doigt sur ce qui faisait mal.
Matthews Caws, chuchote lentement un mode d'emploi pervers pour gravir les échelons de la popularité, il monte doucement vers une rage certaine qui explose sur un refrain ironique. La mélodie lancinante est comme un compte a rebours qui laisse échapper a chaque mesures des milliards de soupirs torturés, ceux des ado pestiférés, ceux qui croyaient en Mulder, qui priaient pour que dans chaque booster ils trouveraient la black lotus ou un double mana. Ceux la mêmes qui ne se retrouvaient pas dans la rage de Kurt Cobain.
Nous n'avions rien demandés, ne voulions pas être différents ou pointés du doigts, c'est sur ce point que résidait la différence, nous ne revendiquions rien. Nous étions des freaks, des personnes qui pouvaient se marrer pendant une demie heure devant les Marx brothers ou qui tentaient par tout les moyens de classifier les races de Star Wars (aujourd'hui je suis capable de toute les citer). Popular c'était tout ça, un constat, un bannière sous laquelle sans faire trop de bruit, discrètement, tout les rebuts du collége se réunissaient.
A la fin des trois minutes quarante épuisé, mentalement et physiquement après avoir bougé ma tête, orné de la coupe la plus étrange que puisse arboré un ado. Je m'approchais du miroir et crachais dessus, ça donné une dimension très dramatique a la scène, évidemment après je prenais soin de bien nettoyer. Avec un peu d'eau, qui ne finissais plus de couler, je me mouillais les cheveux, la nuque, lavais mes coudes et ce qui pouvait sentir le plus.
Pendant le repas alors que ma mère me demandait comment se passait l'école, je regardais mon assiette et sans vraiment m'étendre sur le sujet je lui disais très bien...
Mais Matthews, lui connaît la vérité...



I'm Not There, de Todd Haynes.


" I'm Not There" est à la fois un film qui traîne quelque longueurs mais qui est avant tout un bon film. Long car il fait plus de deux heures pour établir son discours, mais casant à chaque fois la narration qui est fait d'épisodes successif, exercice qui est toujours périlleux et dont la qualité s'en fait forcément ressentir. Certains d'entre eux deviennent interminable, on n'en voit plus la fin et peuvent arriver à être fatiguant, par contre d'autres passage en viennent à être trop court pour le goût du spectateur, de par leurs qualité intrinsèque, différente à chaque reprise. Il est à la fois bon car original dans son langage, il joue avec les formes de la fiction; 6 acteurs, de différents âges et de divers physique pour jouer la figure qu'est Rober Zimmerman, alias Bob Dylan. Cette rhétorique est astucieuse, car il ne vient pas figer sa figure dans un profil physique. Il à connue diverse périodes à ses débuts et tout au long de sa carrière, tout autant stylistique que moralement.

Le plus intéressant est encore je trouve les allégories du film. Je craignais qu'il soit un long métrage comme celui sur Johnny Cash, "Walk the Line", bien construit et réalise mais assez plat pour évoquer un personnage avec autant de relief et beaucoup trop bref, sur deux heures de long métrage sur sa personnalité et sa carriére. Ça aurait même pu tourner à la farce si Dylan avait renvoyé les ascenseurs envoyé dans "Walk the Line" sur leurs relations entre les deux artistes. Ici nous sommes dans un autre type de biopic, pas celui qui raconte une enfance, un élément déclencheur, la voie du succès et les doutes de l'artiste. Il ressemble beaucoup plus à celui d'un autre artiste, tel que celui consacré sur le peintre Gustav Klimt, autre artiste où aussi l'imaginaire à eu une place forte. Et fort différent de ceux traités sur les autres figures de la musique vu récemment. Ce n'est pas une biographie littéraire, c'est une variation sur le thème de la vie de l'artiste. Ici même les noms sont souvent changés, des personnes sont reconnues à travers eux pour donner à réfléchir au spectateur sur le où les sens, car il sait déjà en partie l'histoire qui lui va être compté, donc les variations rajoutent une lecture dans ses allégories.

C'est le même cas que dans les vieux jeux vidéos de football, surtout International Superstar Soccer, l'ancêtre des P.E.S. . Autrefois sans licence officielle à ses débuts,où les noms des joueurs étaient changé par des noms approximatifs mais au physiques et aux qualités similaires. Mais où on retrouver facilement ses idoles, en cherchant bien.

lundi 2 février 2009

sonny boy williamson 2


On ne sait pas quand est née ce démon, certains disent 1912, lui 1889. Ce dont on peut être sur c'est que Rice miller, de son vrai nom, a connu les plantations et la misère du Mississipi.
Comment exprimer a sa juste mesure ce qu'était et ce que sera éternellement ce génie aux tripes rongées par le scotch, le whisky et le bourbon.
Il utilisa le pseudonyme de Sonny boy williamson 2.
Réinventa l'harmonica, il n'avait besoin de rien, seules, ses tristes lèvres et sa voix infernale, écouter Sonny c'est passer un pacte avec la folie, la tristesse, la solitude, c'est se laisser envahir par la force d'un géant.
Il commença le voyage qui le mena au panthéon des plus grands dans les années 30, après avoir quitté la ferme du bon "m'sieu".
Il rencontra Elmore James, Howlin'wolf et bien d'autres, avec qui il réveilla le diable plus d'une fois, il devient petit a petit une figure locale incontournable, mais sa véritable carrière commença au début des années 40 avec un show régulier sur les ondes de la KKFA.
il acquit la reconnaissance du grand publique grâce aux publicités qu'il faisait sur cette même radio, publicités pour la farine King Biscuit, pour laquelle il devint une sorte d'égérie accompagné de Pinetop Perkins et Robert Lockwood Junior. Peu a peu, il délaissa la farine pour ne plus que tourner dans le Delta du Mississipi.
Sonny était le blues a l'état brut, ce qu'il voulait c'était jouer, laisser son âme pleurer se répandre. Il ne courait pas après les maisons de disques ce n'est qu'au début des années 50 qu'il signa son premier titre sous le label local Trumpet Records, qu'il fut contraint de quitter en 54 après la faillite de Lillian mcMurphy. Il fut transféré chez Chess records, un label basé sur Chicago. Rice ne sera jamais aussi productif que pendant cette période il enregistra plus de 70 titres. Mais ce que voulait Sonny était autre chose, il voulait cracher son blues au monde entier, c'est en 1960, qu'il fit la fameuse tournée qui allait le rendre immortel, tournée qu'il dut écourter a cause d'une bagarre pendant laquelle il blessa grièvement un imbécile.
Il rentra au pays, la légende avait prise maintenant plus rien ne pourrais arrêter le messie.
Sa dernière tournée fut l'America folk blues festival, il revint fourbu et très affaiblit auprès de sa femme pour ne plus jamais repartir...
il est dit que Sonny mourut un jour de mai 65, certains disent le 23 d'autres le 25.
Voila, ce qu'était Rice Miller, un homme sans âge, voila ce qu'est Sonny Boy Williamson, une histoire sans fin.
Bye Bye bird...